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D’après La Mastication des Morts de Patrick Kermann

 

L’HISTOIRE - Après plusieurs années de séparation, cinq amis se livrent à un jeu de rôle particulier : recomposer la vie de leur village natal à travers un assemblage de paroles posthumes. Ces histoires d’un autre temps éclaircissent les mystères de ce lieu et déclenchent chez nos convives un véritable besoin de réapprendre à vivre ensemble.

Les personnages de Ci-Gît ! invitent les spectateurs à découvrir le village de Moret-sur-Raguse à travers une succession d’histoires réanimées. A la manière d’un inventaire, le spectacle se construit sous les yeux du spectateur comme un grand puzzle : pièce par pièce, les témoignages se croisent et les personnages se rencontrent tout en esquissant en toile de fond plus d’un siècle d’Histoire. C’est au tour du spectateur de jouer avec ce récit en reconstituant les liens qui unissent les personnages avec les événements de ce village.

 

L’AUTEUR - « C’est en visitant un petit cimetière de la campagne française que m’est venue l’idée de construire une « polyphonie de l’au-delà » en redonnant la parole aux centaines de défunts enterrés depuis un siècle à Moret-sur-Raguse, village symbolique inventé de toutes pièces... Mais avant d’en arriver là, j’ai fait un tour de France des nécropoles rurales et j’ai réuni un ensemble de noms aux consonances bien françaises afin d’exclure tout exotisme. Hormis la géographie, purement imaginaire, du village en question, tout ce que je raconte dans ma pièce est authentique, au détail près, petite histoire et grande Histoire entremêlées. La mastication des morts est un « oratorio in progress ». C’est un travail sur le nombre et la mémoire, la petite mémoire fragile d’une multitude de voix qui s’inscrivent dans l’histoire d’une communauté. Il s’agit, dans l’accumulation des habitants du cimetière de Moret-sur-Raguse, d’entendre la singularité de chacun, sa langue propre qui, surgie d’outre-tombe, par-delà les corps, fait résonner en nous, morts en sursis, ces vivants d’un autre monde... De ce point de vue, La mastication des morts est une joyeuse tentative de réconciliation avec la mort que notre époque évacue systématiquement. Elle répond également au projet de Jean Genet d’un théâtre implanté au coeur même du cimetière et qui s’adresse à des gens capables, au plus profond de la nuit, d’affronter un mystère. Les morts que j’arrache momentanément de l’oubli en les mettant en scène ne connaissent ni la résignation de la tristesse, ni la brûlure de la plainte, ni horreur ni extase, ni enfer, ni paradis. »

REPRÉSENTATIONS 

Le 19, 20 et 21 février 2013 au Trioletto à Montpellier.

L’ÉQUIPE ARTISTIQUE

Mise en scène - Camille Daloz

Jeu - Emmanuelle Bertrand, Alexandre Cafarelli, Jéremy Cateland, Bastien Molines, Julie Cucchiaro

Création lumière - Camille Mauplot

Production et diffusion - Julie Juret

PRODUCTION - Crous de Montpellier et Le Cri Dévot.

ACCEUIL EN RÉSIDENCE - Théâtre de Lenche, Marseille.

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