L’Antegone (en espace public)
Texte : Antoine Wellens.
Mise en scène : Camille Daloz .
Lumières et scénographie : Camille Mauplot.
Musique : Zikkat et Alterlabel.
Construction décor : Morgan Gastanaga.
Production & Diffusion : Julie Juret
Avec Emmanuelle Bertrand, Jérémy Cateland, Julie Cucchiaro, Loreleï Ménie, Bastien Molines.
Le Chœur : Océane Ducoudray, Sena Beni-Locco, Christine Ferrara, Françoise Plauzolles, Jean-Baptiste Pineau, Morgan Gastanaga, Mélanie Besomsbes, Michèle Sanguillon, Sophie Grosjean, Simon-Pierre Ploie, Karine Allasia, Juliette Bessou, Noham Maubert, Stella Reverdy.
Ce spectacle s’est joué les jeudi 3 & vendredi 4 Mai 2012 - Place Dionysos. Quartier Antigone à Montpellier.
Ce projet en espace public a reçu le soutien du dispositif de la BAJ de la Ville de Montpellier et du Cap Jeunes du Conseil Général de l’Hérault et du service culturel du Crous de Montpellier.
Ce soir...
...Ce soir, vous n’êtes pas dans une salle de théâtre, mais prenez place dans un espace public. Ce soir, vous n’écouterez pas seulement l’histoire d’Antigone, mais découvrirez une réécriture du mythe d’Antigone. Ce soir, ce ne sont pas que des acteurs qui joueront le spectacle : ce seront avant tout des personnes qui croient (encore) que la liberté d’expression a une importance capitale au sein d’une communauté. S’il y a bien une chose qui est sûre, c’est que ce soir, nous ne nous sentirons jamais autant citoyens qu’ici, maintenant et en votre présence. Vous ne serez donc pas que des spectateurs, mais deviendrez les témoins d’un événement que nous avons choisi de représenter avec vous, au cœur même de la cité.
Un événement en territoire urbain
En choisissant l’extérieur comme terrain de jeu, nous avons choisi de faire résonner le mythe sur une place publique de la ville de Montpellier. Ce spectacle replace les enjeux de la tragédie comme elle existait il y a deux mille ans. Cette initiative permet à la compagnie de poursuivre sa démarche de professionnalisation tout en convoquant un nouveau public. Avec cette proposition, la compagnie a développé un outil d’affirmation de langage artistique et de partage. Nous avons voulu expérimenter un nouveau rapport au texte, à la ville et au public.
La compagnie a fait le choix de placer l’artiste comme premier médiateur. Ainsi, trois jours avant la manifestation, la compagnie a investi la Place Dionysos à travers des répétitions in situ. Lors de ces temps de répétition, nous avons pu rencontrer les habitants du quartier, surpris par cette appropriation théâtrale de l’espace public. Il nous a été ainsi possible de discuter avec eux du spectacle, de nos motivations et de l’histoire originelle d’Antigone. Pour susciter la curiosité des passants, nous avons créé une signalétique originale. Les mots de l’auteur ont ainsi été inscrits à la craie sur les dalles blanches du quartier Antigone. Cette communication ludique nous a ainsi permis d’interpeller visuellement les habitants du quartier, au-delà du simple temps de la représentation. Investir une ville, c’est se frotter à un public non averti, pris dans ses habitudes ordinaires et quotidiennes. Nous avons été conscients que la transformation éphémère d’une place publique en site de représentation n’est possible qu’en préservant la mobilité de la vie de quartier. Ces deux actions de médiation et de communication ont créé les conditions nécessaires à la réception du spectacle.
Lors des deux représentations, plus de 300 spectateurs se sont réunis pour assister à cette nouvelle histoire d’Antigone. Ce public composite a convoqué des habitants du quartier, des professionnels de la culture et des étudiants.
Le cri devot
Le cri devot
Le cri devot
Le cri devot
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